Retour à l'index

Divers

Comment la culture peut influer sur le patrimoine génétique humain

La lactose est une enzyme indispensable à la digestion du lactose, un sucre du lait. Nous naissons tous avec le gène de la lactose activé, mais il se met en sommeil dès le sevrage. Seulement il y a quelques milliers d’années, les êtres humains grâce à la domestication ont pu se procurer du lait. Pour les bébés c’était parfait mais les adultes avaient du mal à le digérer. Il arrive toutefois que le gène régulateur du gène de la lactose soit affecté par une mutation de sorte que la synthèse de la lactose ne s’arrête pas à la fin de la petite enfance. Plus de 70% des habitants de l’Europe supporte le lait à l’âge adulte, alors que la proportion descend à 30% chez certains peuples d’Afrique de l’est. L’explication de ces chiffres viendrait du fait que les peuples où l’aptitude à digérer le lait est très courante ont un passé de pastoralisme. Les travaux d’étude montrent que ces peuples ont commencé par adopter un mode de vie pastoral, puis de développer ultérieurement l’aptitude à digérer le lait grâce à l’évolution. Ceci implique qu’un changement culturel peut conduire à un changement biologique, on peut dire que les êtres humains se sont créés leurs propres pressions évolutives.

Quelques interrogations

1) Comment expliquer la religion d'un point de vue évolutionniste ?
2) Notre découverte de la sociobiologie est-elle aussi évolutionnairement explicable ? ou comme dit Pierre Thuillier d'une façon naïve : " est ce que nos gènes, pour assurer leur perpétuation optimale, avaient décidé de faire surgir une science capable de leur fournir le plus efficace des soutiens ? ".